Demain, entre nos mains ? – Notre dossier sur la démocratie au travail
A force de défaites et de combats perdus, la roue du progrès social semble grippée. Les revendications du mouvement social se font toujours plus défensives. Pour retrouver le chemin du progrès social, il faut proposer aujourd’hui de nouveaux droits et de nouveaux pouvoirs pour les travailleurs. Reprenons la réflexion au point de départ : aujourd’hui, la démocratie s’arrête aux portes de l’entreprise et le travailleur n’y est pas citoyen, considéré comme incapable de déterminer les orientations à prendre. Plutôt que revendiquer l’abandon de mesures régressives ou d’aménager l’existant, allons jusqu’au bout de la question : dans le cadre de l’entreprise, pourquoi ne pas faire en sorte que le pouvoir appartienne, entièrement, à ceux qui y travaillent ? Se réapproprier le travail, c’est peut-être d’abord s’attaquer à l’extorsion de la plus-value et la propriété des moyens de production. Ou dit plus simplement : qui doit décider ? Ceux qui possèdent ou ceux qui font ? A qui appartient le fruit du travail de tous ?
Des solutions concrètes existent. Des formes d’appropriation collective de l’outil de travail existent depuis plus d’un siècle avec les coopératives ou les expériences d’autogestion. Quelles politiques économiques, quelles nouvelles formes juridiques de l’entreprise, quels nouveaux droits des travailleurs et quelles formes d’organisation démocratiques de l’activité, permettraient que toutes et tous se réapproprient le pouvoir dans l’entreprise ? Qu’ils aient le contrôle sur la conduite et le fruit de leur travail ? Dans cette causerie, nous avons tenté de réfléchir aux moyens concrets par lesquels les travailleurs pourraient prendre concrètement en main leurs entreprises, leurs productions.
« Demain, entre nos mains ? – Comment nous avons démocratisé les entreprises »
C’était le thème de notre quatrième « causerie des lilas » qui s’est tenue le 21 février 2017 avec Benoît Borrits de l’Association pour l’autogestion et auteur de Coopératives contre capitalisme.
Pour revivre la causerie :
– Le compte-rendu détaillé à lire et méditer
– L’introduction de la causerie : quelques rappels sur le travail
– Les 4 vidéos de la causerie sont aussi disponibles sur notre chaîne YouTube
Retrouvez également notre dossier “coût du travail”, dans nos argumentaires contre les idées reçues :
–“Si les patrons n’embauchent pas, c’est que le coût du travail est trop élevé”
– “Les travailleurs français coûtent trop cher par rapport à l’étranger”
– “Il faut réduire le coût du travail pour rendre les entreprises plus compétitives”
– “les allègements de charges sociales sont efficaces pour créer de l’emploi”
– “Le CICE a fait baisser le coût du travail et donc le chômage”
A retrouver également dans la ressourcerie :
– notre dossier sur le “coût du travail”
– notre dossier sur le “droit du travail”
Construire la suite
Après notre causerie avec Benoît Borrits, notre réflexion sur les mesures permettant de se réapproprier le travail n’est pas finie ! A nous d’en tirer les principaux enseignements et voir comment on peut creuser les pistes proposées, voir comment aller plus loin, quelles questions restent en suspens… Vous voulez participer ? Faites nous signe !